Présentation
de la conférence « Apprivoiser l’art contemporain »
L’art
contemporain reste une scène où les passions les plus contradictoires et les
plus extrêmes s’exercent. Pour les uns, en partisans irréductibles, tout est à
défendre et pour les autres, réfractaires inconditionnels, rien n’est
acceptable. Pourtant entre ces deux pôles un public plus important encore se
retrouve, partagé qu’il est entre hésitation, incertitude, curiosité et goût
pour l’innovation. C’est à ces sensibilités qu’il convient de répondre. Il
reste toutefois que les pratiques de l’art contemporain ne se laissent pas
facilement appréhender et qu’il faut bien souvent passer par l’apprentissage de
ses codes, se familiariser avec des savoirs et comprendre les enjeux de sa
relation à un monde en changements structurels et conjoncturels permanents. Sa
nature d’archipel ne nous aide pas non plus, nous qui avons été habitués à des
mouvements artistiques synthétiques et circonscrits.
Afin de rendre l’approche plus sensible, nous
donnerons à voir différentes pratiques avec les terminologies qui leur sont
propres et tenterons ainsi de qualifier les nouveaux critères de jugement
esthétique en rupture avec ceux hérités du passé. Dans un deuxième temps,
toujours à partir des années 80, nous illustrerons les principales
caractéristiques de ce que l’on a qualifié d’art contextuel jusqu’à ses
derniers développements autour de ce qui a été théorisé comme esthétique
relationnelle…
En
dernier lieu nous chercherons à comprendre pourquoi l’art contemporain ne peut
être la continuité historique, au sens traditionnel des avant-gardes, mais
qu’il se définit sur un paradigme qui lui appartient en propre (hypothèse à
débattre). En conclusion, pour revenir à la relation que chacun de nous
entretient avec l’art, nous nous interrogerons sur l’avènement de cette
esthétique généralisée du monde et sur ce qu’il en est de la question de
l’artistique.
